La température des ponts baisse souvent plus rapidement que celle des autres routes, en raison de l’exposition de leurs surfaces supérieures et inférieures. En cas de précipitations, le changement de température peut entraîner la formation d’une couche de glace potentiellement dangereuse sur le dessus de la chaussé, ce qui peut parfois surprendre les conducteurs et ainsi accroître le risque de collisions mortelles. Les jours où les conditions météorologiques varient au-dessus et en dessous du point de congélation, il peut s’avérer plus difficile de planifier les opérations d’épandage d’abrasif sur les réseaux routiers. Ce défi est plus particulièrement omniprésent auprès des municipalités plus limitées en termes de ressources pour effectuer les travaux de déglaçage ou déneigement des routes.
L’épandage d’abrasif est également coûteux en entretien à long terme, car le sel pénètre dans le béton et corrode progressivement l’acier noyé dans les ponts en béton armé. Le pont Champlain de Montréal, qui a été salé chaque année, avait besoin d’être remplacé seulement 50 ans après sa construction pour un coût total de plus de quatre milliards de dollars canadiens; les travaux sont toujours en cours.
En tant qu’agent à la maintenance ou ingénieur, que se passerait-il si vous saviez en temps réel, grâce au volume de circulation ou encore aux conditions météorologiques hyperlocales, que certains ponts demeurent en dessus du point de congélation? Cela pourrait permettre de réduire les coûts de maintenance en ne procédant pas à des opérations d’épandage d’abrasif, ou du moins en réduisant le kg/km requis. Cela pourrait vous donner le temps de vous concentrer sur d’autres ponts et chaussées présentant un risque potentiel. Savoir en temps réel quels ponts présentent un risque élevé de formation de glace permettrait également d’envoyer des alertes aux conducteurs, les avertissant ainsi de l’évolution et du niveau de risque des routes.
La cartographie de la température hyperlocale, activée par les dispositifs de repérage de véhicules Geotab, permet de surveiller activement les conditions de la route sans infrastructure supplémentaire. Plus d’un million de véhicules sont connectés à Geotab et des données de température sont générées pour plus de 250 000 véhicules par heure en Amérique du Nord.
Parmi les nombreux paramètres que nous enregistrons, la température de l’air ambiant provenant de véhicules équipés d’un capteur permet de collecter des millions de points de données de température par heure en temps quasi réel et de générer une carte complète et constamment mise à jour par la température de la route sur le territoire.
En raison de ses nombreuses voies navigables et de ses ponts au volume de trafic variable, la ville de Montréal, au Québec, est un excellent exemple pour l’application de ces données. Les graphiques ci-dessus montrent comment les conditions locales et le volume de la circulation ont fait en sorte que divers ponts en direction de Montréal et de Laval sont en deçà du point de congélation à différents moments de la journée.
La figure ci-dessus montre la température moyenne à Montréal par heure au cours de la journée du 22 novembre 2017. Les températures ont commencé chaudes tôt en matinée, mais en début de soirée, elles sont tombées en dessous du point de congélation; il y avait aussi des précipitations périodiques tout au long de la journée (pluie légère).
L’exemple suivant illustre l’impact de volumes de trafic différents. Le pont Charles-de-Gaulle sur la rivière des Prairies, qui relie la pointe est de Montréal à Charlemagne, a un volume de trafic quotidien d’environ 52% supérieur à celui du pont Matthieu et du pont Lepage sur la rivière des Mille Îles (reliant Laval à Terrebonne).
La différence de volume de circulation et les conditions météorologiques locales, liées à leur emplacement le long de la rivière, entraînent des températures de la route différentes au cours de la journée.
Figure 2. Carte animée montrant l’évolution de la température sur les ponts pont Matthieu / Pont Lepage (à gauche) et Pont Charles-de-Gaulle (à droite).
Le matin et le début de l’après-midi, alors que la température moyenne de la région est encore élevée, les températures aux deux niveaux sont similaires. Cependant, alors que la température commence à baisser en milieu d’après-midi, nous constatons que les passages à faible volume au-dessus de la rivière des Mille Îles commencent à baisser plus rapidement que ceux du pont Charles-de-Gaulle.
À 18 heures, alors que la température moyenne de la ville est encore au-dessus du point de congélation, nous constatons que les traversées de la rivière des Mille Îles sont déjà tombées en dessous de 0 (32 ℉), tandis que le pont Charles-de-Gaulle reste au-dessus de 0. Il s’agit d’une situation potentiellement dangereuse, car les stations météorologiques de la ville peuvent signaler des températures supérieures à zéro alors que le pont est déjà en formation de glace. À partir de là, alors que la température dans la région continue de se refroidir, le pont Charles-de-Gaulle chute rapidement (pont Matthieu / pont Lepage non affiché après 18h00 en raison du volume de circulation limité).
Apprenez-en davantage sur la température en temps quasi réel pour la planification urbaine, les transports et la gestion de l’infrastructure et découvrez des cas d’utilisation de la température hyperlocale à l’adresse data.geotab.com.
Auteur: Daniel J. Lewis. Scientifique Mégadonnées chez Geotab
Laissez-nous rapidement quelques informations et un spécialiste communiquera avec vous afin de répondre à toutes vos questions :
AttriX est une compagnie québécoise qui contribue chaque jour à l’amélioration des habitudes de conduite des chauffeurs à travers l’Amérique du Nord. Grâce à sa populaire solution Challenge Chauffeur et ses solutions de gestion de flotte intégrées conformes à la réglementation canadienne, AttriX se positionne en tête de lice pour satisfaire les besoins complexes des transporteurs canadiens.