Rédigé par Inshaal Badar (Geotab)
Une analyse Geotab sur la circulation à tous les postes frontaliers entre le Canada et les États-Unis révèle que COVID-19 a déjà eu un impact sur les trajets et les temps d'attente.
Toutefois, l'impact est moindre que prévu, ce qui signifie que les marchandises nécessaires aux affaires et les fournitures essentielles continuent de circuler entre les deux pays. L'équipe Geotab Data & Analytics a examiné les données anonymes des véhicules commerciaux connectés qui ont franchi la frontière au cours des dernières semaines.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré la COVID-19 pandémique après avoir confirmé que le virus se trouve dans au moins 190 pays et territoires. Comme la situation continue d'évoluer au jour le jour, les responsables gouvernementaux du monde entier ont commencé à prendre des mesures drastiques pour ralentir la propagation de ce virus infectieux.
D'un commun accord, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et le président américain, Donald Trump, ont pris la décision de fermer temporairement la frontière entre les deux pays pour tous les déplacements non essentiels depuis le 20 mars 2020. Les services de camionnage liés au commerce et à l'approvisionnement ainsi que le passage des travailleurs d'urgence et des travailleurs essentiels sont autorisés à se poursuivre.
[caption id="attachment_2207" align="alignnone" width="984"]
Les gestionnaires de flotte et les conducteurs travaillent toujours pour terminer les travaux, même si les villes d'Amérique du Nord déclarent l'état d'urgence.
Bien que de nombreuses flottes travaillent encore à la livraison de biens essentiels et au maintien de certains segments de l'économie, le volume global des camions à la frontière a commencé à diminuer légèrement. Bien que les temps d'attente aient augmenté dans l'ensemble au cours de la semaine du 15 mars, ils ont diminué et se sont stabilisés depuis.
Aux postes frontières de Detroit-Ambassador Bridge, Port Huron, Lewiston et Buffalo, la tendance générale montre que le nombre de voyages diminue à partir du samedi 14 mars et continue à diminuer la semaine suivante - à peu près au même moment où les cas confirmés augmentent aux États-Unis et au Canada et où les deux gouvernements commencent à promouvoir la distanciation sociale et à mettre en œuvre d'autres mesures liées à la santé. La baisse de volume la plus prononcée a été enregistrée au passage du pont Detroit-Ambassador.
[caption id="attachment_2208" align="alignnone" width="950"]
Un examen plus approfondi du pont Detroit-Ambassadeur montre une baisse significative du volume de passage. Depuis le lundi 23 mars, le volume est de 50 % de la normale et continue à baisser. Bien que le temps d'attente à la frontière ait augmenté du 6 au 13 mars, il semble être revenu à la normale depuis le 16 mars, malgré les contrôles supplémentaires et les précautions prises pour ralentir la propagation de COVID-19. Bien que les échanges commerciaux aient été principalement réduits du côté de la demande, les biens essentiels nécessaires continuent de circuler sans perturbations majeures ni arriérés à la frontière.
[caption id="attachment_2209" align="alignnone" width="993"]
Conclusion
Les gouvernements américain et canadien s'étant engagés à maintenir la frontière ouverte au commerce, il semble y avoir une indication claire d'une réduction du transit transfrontalier du côté de la demande. Cependant, pour la demande qui existe, le commerce continue de se faire, puisque nous avons encore 75 % du trafic normal de camions à tous les postes frontières.